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L’association des Maires de France (AMF) a adressé un appel à une mobilisation civique contre les violences. Cet appel s’adresse à tous les élus les invitant à d’organiser un regroupement le lundi 3 juillet 2023 devant les Mairies.

Unionais et élus, accompagnés d’Anne Stambach députée de la circonscription, se sont retrouvés devant l’hôtel de ville. Voici le discours qui a été lu par Yvan Navarro, 1er adjoint au Maire, à cette occasion.

Chers concitoyennes et concitoyens, chers unionaises, chers unionais,

Mesdames et Messieurs les élus, Madame la députée, chère Anne,

Mesdames et messieurs les policiers municipaux,

Mesdames et messieurs les gendarmes,

Je vais m’exprimer à cet instant au nom de la municipalité et au nom de Monsieur le Maire, qui ne peut être des nôtres, retenu par des obligations prévues de longue date, mais qui est de tout cœur avec nous.

Nous sommes ici rassemblés, à l’appel de l’Association des Maires de France, dans un moment où notre République est soumise à forte turbulence.

Nous sommes en effet saisis d’effroi quand nous voyons qu’un élu, un maire, notre collègue Vincent Jeanbrun, est attaqué à son domicile en pleine nuit, à la voiture bélier, une voiture qui a ensuite été incendiée. Alors que sa femme et ses deux enfants apeurés, tentaient de fuir par l’arrière de la maison, ils ont essuyé des tirs de mortier blessant l’épouse de M. le Maire.

Rien ne peut justifier un tel acte. Nous affirmons ici notre solidarité totale avec Vincent Jeanbrun et avec sa famille.

Le Maire de Toulouse, Président de la Métropole et trois élus de Toulouse métropole, ont eux aussi, toutes proportion gardées, été victimes récemment d’agression que nous condamnons également.

Quand un élu de la République est attaqué, c’est la République elle-même qui est attaquée et ce n’est pas tolérable.

La violence qui se déchaine ces derniers jours consécutivement à la mort par balle d’un jeune de 17 ans, Nahel, ne peut pas, ne doit pas, durer. La spirale de la violence entraine d’autres blessés, et peut-être d’autres morts.

Personne ne doit être blessé et personne ne mérite la mort. Avec les familles des victimes, avec le pays tout entier nous pleurons les morts, nous compatissons avec tous les blessés et leur souhaitons un prompt rétablissement.

Nous en appelons au calme et au dialogue.

Mais l’action des forces de l’ordre, bien que nécessaire, ne suffit pas.

Il faut rendre justice. Il faut inscrire l’action politique dans la durée pour réduire les fractures de notre société.

En 2005, des émeutes dans les banlieues avaient déjà secoué notre pays et je terminerai mon propos en citant un extrait du discours que le Président de la République de l’époque avait prononcé lors de ces événements tragiques :

«  L’adhésion à la Loi et aux valeurs de la République passe par la justice, la fraternité, la générosité. C’est ce qui fait que l’on appartient à la communauté nationale. C’est dans les mots et les regards, avec le cœur et dans les faits, que se marque le respect auquel chacun a droit. Et je veux dire aux enfants des quartiers difficiles qu’ils sont toutes et tous les filles et les fils de la République. Nous ne construirons rien de durable sans le respect. »

Respect, justice, fraternité.

Que retentisse l’hymne de la République.

 

Pour retrouver l’intégralité de l’appel adressé par l’AMF, cliquez sur le lien suivant :

https://www.amf.asso.fr/documents-les-maires-france-appellent-une-mobilisation-civique-contre-les-violences/41797