Tisséo, opérateur en charge des transports en commun pour Toulouse et sa région, a engagé entre novembre et février derniers une enquête ouverte aux citoyens et aux élus. Intitulée “Demain mobilités”, elle avait pour objectif de collecter les attentes des usagers en vue de co-construire les mobilités futures à l’échelle de tout le territoire sur lequel Tisséo est compétent.
Dans le cadre de cette enquête, les élus de L’Union ont adressé une liste de propositions. Vous retrouverez ci-après la liste des contributions qui ont été adressées.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’enquête, allez visiter le site www.demainmobilites.fr
Les contributions :
Pour un service de Vélos en Libre-Service étendu à la Métropole
Le service de Vélos en Libre-Service (VLS) est désormais une compétence métropolitaine. Pourtant, paradoxalement, son déploiement reste conditionné à la capacité financière des communes. Nous soulignons et condamnons cette contradiction.
Aujourd’hui, certaines villes, dont L’Union, souhaitent accueillir des stations VLS mais sont freinées par des coûts trop élevés. En effet, la redevance annuelle d’une station dépend du nombre de décrochages et donc des recettes liées à la station seule : en centre-ville, où les décrochages sont plus fréquents, le coût est abaissé. En périphérie, où l’usage est plus diffus, la charge pour les communes devient trop lourde.
Cette situation crée une inégalité d’accès à un service pourtant essentiel pour la transition écologique et l’égalité territoriale. Nous demandons donc un financement métropolitain pour l’ensemble des stations VLS. Nous demandons également une péréquation des recettes du système VLS afin que l’ensemble des communes candidates bénéficie de ce retour financier, réduisant ainsi le coût moyen des stations VLS, existantes et futures.
Les VLS ne doivent pas être un service réservé uniquement à Toulouse : pour une mobilité durable et accessible à tous, il faut un vrai service public métropolitain.
Pour une étude du prolongement de la Ligne B du métro
Les habitants de L’Union, Launaguet et Saint-Jean ont un accès difficile au parking-relais du terminus de Borderouge dès 8h30 du matin, obligeant des centaines d’automobilistes à poursuivre leur trajet en voiture, contribuant ainsi aux embouteillages et à la pollution sur la rocade et dans Toulouse.
Pour y remédier, nous proposons qu’une étude soit lancée pour le prolongement de la ligne B jusqu’à la Plaine de Monges, lieu qui deviendrait le nouveau terminus. Ce prolongement pourrait inclure deux nouvelles stations :
- Paléficat, où un tout nouveau collège vient d’ouvrir et où un nouveau quartier est programmé.
- Plaine de Monges, à Launaguet.
Cette station terminus pourrait accueillir un parking en silo de grande capacité, permettant aux habitants du nord-est toulousain de laisser leur voiture en périphérie et d’accéder plus facilement aux transports en commun.
Nous demandons donc à Tisséo et à la Métropole de lancer une étude de faisabilité pour ce projet structurant, qui améliorerait l’accessibilité du métro, réduirait la congestion automobile et favoriserait une mobilité durable dans notre agglomération.
Pour une étude du prolongement de la ligne A du métro
Chaque jour, les axes routiers de l’est toulousain sont saturés : les embouteillages se multiplient sur la rocade, la M888 (Route d’Albi), et l’axe Montrabé-Balma-Gramont est engorgé par des flux de véhicules qui pourraient être évités. Cette congestion génère pollution, perte de temps et nuisances pour les habitants.
Pour y remédier, nous demandons l’étude du prolongement de la ligne A du métro jusqu’aux alentours de la déchetterie de L’Union ou aux environs de la Caserne du 14ème RISLP.
Ce nouveau terminus permettrait de capter les flux entrants depuis la rocade, évitant ainsi qu’ils ne saturent les rues et la zone commerciale de Gramont.
À cet emplacement stratégique, un vaste parking en silo pourrait être aménagé, transformant ce terminus en véritable nœud multimodal reliant une nouvelle sortie de l’autoroute d’Albi, les routes départementales, une future station du RER (voir proposition sur la création d’une nouvelle station SERM), les pistes cyclables et la ligne A du métro toulousain.
Ce projet structurant, qui s’inscrit dans une vision durable et efficace des mobilités, doit être étudié. Nous appelons Tisséo et la Métropole à se saisir de cette opportunité pour améliorer les déplacements dans l’est de notre agglomération.
Pour une liaison en bus de L’Union à la station de métro Borderouge totalement en site propre
Actuellement, la ligne de bus 40 relie L’Union à la station de métro Borderouge en environ 20 minutes, avec une fréquence de passage de 30 à 33 minutes en semaine.
Cependant, aux heures de pointe, la circulation dense ralentit considérablement le trajet, réduisant l’efficacité du service et dissuadant certains usagers potentiels.
Pour encourager davantage de résidents à opter pour les transports en commun, il est essentiel d’améliorer la rapidité et la régularité des liaisons. Nous proposons donc que la ligne 40 circule entièrement en site propre, c’est-à-dire sur des voies réservées, indépendantes du trafic général.
Cette nouvelle configuration permettrait au bus d’éviter les embouteillages, assurant ainsi des trajets plus rapides et ponctuels. De plus, l’installation de systèmes de priorité aux feux tricolores pour les bus garantirait une fluidité accrue, réduisant les temps d’attente aux intersections.
Ces améliorations encourageraient un report modal significatif de la voiture vers le bus, diminuant ainsi la congestion sur la rocade et dans Toulouse, tout en contribuant à la réduction de la pollution atmosphérique.
Nous appelons donc Tisséo et la Métropole à étudier la mise en place de ces mesures pour offrir aux habitants de L’Union une alternative de transport en commun plus efficace et attractive.
Mettre à l’étude un bus circulaire en site propre sur la rocade et la première couronne
La Mairie de L’Union propose la mise à l’étude de deux lignes de bus en site propre pour améliorer la mobilité dans la métropole toulousaine :
- Une ligne circulaire sur la rocade de Toulouse :
En réservant une voie dédiée aux bus et au covoiturage sur la rocade, nous pourrions fluidifier le trafic et réduire les émissions polluantes. Une voie de gauche pourrait être réservée aux transports en commun, aux véhicules en covoiturage (avec au moins deux personnes à bord), aux taxis et aux véhicules d’urgence. - Une ligne reliant les villes de la première couronne entre elles :
En connectant directement ces communes sans passer par la rocade et le centre-ville, cette ligne faciliterait les déplacements intercommunaux, réduisant ainsi la dépendance à la voiture individuelle.
Ces propositions s’inscrivent dans une démarche visant à repenser l’espace urbain pour favoriser des modes de transport plus durables, inclusifs et adaptés aux besoins de nos concitoyens.
Connecter L’Union à un RER cadencé
La Mairie de L’Union propose d’étudier la création d’une station RER L’Union-Balma dans le cadre du développement du Service Express Régional Métropolitain (SERM) toulousain. Cette station stratégique et multimodale permettrait de relier efficacement notre ville et ses environs au réseau ferroviaire métropolitain, tout en servant de point de convergence pour les véhicules venant de l’est de Toulouse.
Une autre proposition de desserte s’articule avec cette nouvelle station :
- Création de nouvelles stations : Des haltes au Boulevard d’Atlanta et à la Cité Amouroux, jusqu’à la gare Matabiau.
- Fréquence des trains : Un cadencement avec des passages toutes les 10 minutes aux heures de pointe, garantissant une liaison rapide et régulière vers le centre de Toulouse.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du SERM toulousain, qui vise à renforcer la desserte ferroviaire, à développer l’intermodalité et à encourager les mobilités douces et partagées. Le projet prévoit des trains circulant de 5h à 23h, avec des passages fréquents, notamment aux heures de pointe, et la création de nouvelles haltes.
En s’inspirant des propositions de l’association Rallumons l’Étoile, cette station favoriserait une mobilité plus durable, réduisant la dépendance à la voiture individuelle et améliorant la qualité de vie des habitants.
La Mairie de L’Union appelle Tisséo et Toulouse Métropole à étudier la faisabilité de ces nouvelles stations pour renforcer l’efficacité des transports en commun et promouvoir une mobilité durable dans la région toulousaine.
Suppression des péages de Garidech et de L’Union : une nécessité pour la mobilité et la justice territoriale
Les péages de Garidech et de L’Union sont une aberration pour la mobilité dans le nord-est toulousain. Ils freinent les déplacements et accentuent, par des stratégies d’évitement, la congestion des axes secondaires, notamment ceux de la commune de L’Union. De plus, ils pèsent injustement sur les habitants et les travailleurs du secteur.
Un péage urbain injustifiable
Le péage de L’Union, situé à peine 1 km du périphérique, est l’un des seuls péages intra-métropolitains de France. Son tarif, fixé à 0,50 €, en fait le péage le plus cher de France, rapporté à la distance. Chaque jour, des milliers d’automobilistes empruntent des itinéraires de contournement, saturant les axes environnants, comme la route d’Albi et la route de Lavaur.
Des conséquences néfastes sur la circulation et l’environnement
- Saturation des sorties 14 (L’Union) et 15 (La Roseraie) de la rocade.
- Augmentation des émissions polluantes dues aux détours imposés aux automobilistes.
- Blocage des pôles économiques, notamment la zone commerciale Balma-Gramont et Montredon.
Une suppression déjà demandée par les élus locaux
Depuis plusieurs années, les maires de L’Union, Balma, Saint-Jean, Montrabé et Beaupuy réclament la suppression du péage de L’Union, soutenus par le Conseil Métropolitain. En 2016, un courrier avait déjà été envoyé au Secrétaire d’État aux Transports pour demander une renégociation avec Vinci, mais aucune avancée concrète n’a été obtenue à ce jour.
Nous demandons :
- La suppression immédiate des péages de L’Union et de Garidech.
- Une réorganisation des flux de circulation pour désengorger les axes secondaires.
- Un plan de mobilité cohérent intégrant un accès libre au périphérique pour tous les habitants de la métropole.
Ces péages ne sont ni justes, ni efficaces. Vinci a engrangé suffisamment de bénéfices en les opérant depuis 1993. Il est temps de mettre fin à cette injustice qui pénalise les habitants du nord-est toulousain et entrave le développement d’une mobilité fluide et équitable.
Pour une circulation du Linéo 9 en site propre
Pour les habitants de L’Union, l’arrivée du Linéo 9 en 2018 a été unanimement saluée. Même si la mise en service s’est accompagnée de la suppression des bus du dimanche et des jours fériés, pouvoir se rendre au centre de Toulouse tous les jours entre 5 heures du matin et une heure du matin a été une évolution très bénéfique pour les habitants. Cette évolution positive est ici saluée.
Cependant, le manque de couloirs réservés aux bus, et plus encore depuis la fusion du L7 et du L9, pénalise fortement ce mode de déplacement capacitaire.
La régularité est le point faible de ce réseau de bus qui se retrouve englué dans les bouchons à l’approche des ponts sur l’Hers et de la rocade, dans le sens vers la ville centre. Lorsque le L9 traverse Croix Daurade ou arrive à Toulouse centre, les difficultés s’accumulent. Lorsque le L9 revient de Saint-Orens, les retards sont quasi systématiques, à tel point qu’au terminus de L’Union Grande Halle, il est commun d’avoir plusieurs bus stockés.
Il est également fréquent de constater des problèmes de régulation du trafic, avec plusieurs Linéo 9 circulant de manière rapprochée, puis une absence de bus pendant 20 minutes.
Les futurs travaux pour améliorer le franchissement de l’Hers puis de la rocade amélioreront grandement la circulation des bus. Nous saluons la mise en place d’un groupe de travail qui s’est donné pour objectif le doublement des ponts sur la rocade et de ceux sur l’Hers. Ces 4 ouvrages, ainsi qu’une reconfiguration des flux entre la rocade et Croix Daurade, permettront d’améliorer significativement la traversée de cet espace très pénalisant.
Un aménagement de couloirs réservés entre Atlanta et la Gare Matabiau doit par ailleurs devenir une priorité. L’accès à la future station Bonnefoy de la Ligne C du métro par bus doit en effet être privilégié.
De même, une prolongation vers Saint-Jean, au minimum, devrait être rapidement envisagée. Cela permettrait également de desservir les nouvelles résidences en construction sur ce tracé vers Saint-Jean, ainsi que la ville de Saint-Jean elle-même.
Pour un aménagement cyclable à double sens de l’échangeur RM112 – Route d’Agde (REV 6 / 18)
Actuellement, cet échangeur n’est doté que d’une voie cyclable monodirectionnelle en direction de Balma-Gramont.
Le soir, à la sortie des bureaux, de nombreux vélotaffeurs travaillant sur la zone de l’Héliopôle l’empruntent en sens contraire.
Ce passage, au-dessus de la rocade et de l’Hers, doit être décemment aménagé pour les modes doux. C’est un axe prioritaire, car il fait partie du futur REV 6 / 18 et dessert une zone d’activité très dense.
Compléter l’itinéraire cyclable L’Union/Balma-Gramont, via la passerelle de « La Sausse »
Nous demandons la réalisation du dernier segment de la voie verte reliant L’Union à Balma-Gramont, au-delà de la passerelle au-dessus de la rivière « La Sausse », dans la perspective d’une connexion avec les voies vertes monodirectionnelles créées chemin de Gabardie et qui longent le Centre Commercial de Gramont.
Pour un aménagement cyclable et bus en site propre de la route métropolitaine 59 – RM59 – (axe routier entre le rond-point de « Calicéo » et le rond-point de la déchetterie)
Pour les communes du Nord-Est Toulousain, cette route métropolitaine constitue un axe de rabattement majeur vers le futur boulevard urbain de la RM112 (actuelle Route de Lavaur), programmé pour 2030. Il doit permettre de rabattre bus et transports en commun vers la station de Balma-Gramont, dans un secteur actuellement congestionné aux heures de pointe.
Pour un aménagement cyclable – Voie verte des rives nord-est de l’Hers
Dans le cadre du projet du Grand Parc de l’Hers, nous demandons qu’une voie verte soit aménagée entre la RM888 (futur REV8 / 17) et Launaguet afin de permettre des déplacements doux périphériques, qu’ils soient de type loisirs ou vélotaf, dans un environnement préservé des axes de déplacement pollués et encombrés.