A la fin du XIXe siècle, les habitants de L’Union et leurs représentants étaient préoccupés par la nécessité d’avoir une gare de chemin de fer implantée sur leur territoire. Ainsi le Conseil Municipal émettait à l’unanimité “le vœu que la première gare du chemin de fer d’Alby soit fixée au lieu dit Escanegat appartenant à la commune de L’Union ; comme étant le plus commode…”. Cette démarche n’eut aucun succès. Les voyageurs venant de Toulouse en direction de Castres devaient donc descendre pour gagner L’Union à la halte de MONTRABE. Par contre, on peut voir encore de nos jours la gare de LOUBERS en bordure de la route de Bessières. Celle-ci se trouvait sur le tracé du chemin de fer à voie étroite allant de Toulouse à Villemur (Tarn) en passant par Croix Daurade, place de la Cabarette, le pont de Saint-Caprais, le remblai de la Caussade puis gagnait Launaguet, au pied du château, avant de poursuivre sa route vers le nord. Inaugurée en 1912, cette ligne cessa son activité en 1937 et la voie fut déposée en 1942. Seule reste la petite gare, en face du rond point des Fontanelles.
Entre le 2 et le 4 avril 1944, lors d’une vaste opération de police, de nombreux membres de la 35e Brigade FTP MOI Marcel Langer sont arrêtés. Ils seront emprisonnés puis déportés quelques mois plus tard.
Parmi eux, Charles Michalak, de son vrai nom Israel Schimmel Gold, a vécu dans l’ancienne gare, de Loubers, jardinier le jour, artificier la nuit.
Aujourd’hui, 75 ans après, la gare a été rénovée pour devenir une habitation privée. Elle reste néanmoins un lieu devant lequel les passants que nous sommes se rappellent ce qu’elle a représenté, et aussi les hommes et les femmes qui s’y sont retrouvés pour défendre les
principes de la République.
Le 25 mai 2019 a été inaugurée la plaque rappelant la destination de cette gare entre 1942 et 1944 en présence des familles, des
portes drapeaux ainsi que des autorités civiles et militaires.